Sels métalliques
le lundi 20 février 2017, 19:38 Accès stagiaires, documents pédagogiques
NOTES SUR LA FABRICATION ET L’UTILISATION DES SELS METALLIQUES EN CERAMIQUE :
Propriétés de sels métalliques.
Nos propres expériences avec du chlorure de fer.
Nos propres expériences avec du chlorure d’étain.
Nos propres expériences avec du chlorure de cuivre.
Notes ClayArt sur l’utilisation des sels métalliques.
Notes ClayArt sur l’utilisation du chlorure de fer.
Notes ClayArt sur l’utilisation du chlorure d’étain.
Solutions d’oxydes colorants (Raku Hirsch p92).
Fabriquer du sulfate de cuivre par électrolyse (Internet).
Fabrication de sels métalliques par électrolyse, nos propres essais.
Fabriquer des sels d’argent (Ceramics Technical No7 p12).
Fabrication de nitrate d’argent, nos propres essais.
Fabriquer des sels de cuivre.
Fabrication de nitrate de cuivre, nos propres essais.
Fabrication de chlorure de cuivre, nos propres essais.
Fabrication de nitrate de fer, nos propres essais.
Vaporisation (Raku David Jones p36).
Vaporisation (Raku 2eme édition Steven Branfman p151).
Réduction au chlorure de fer (Alternative Kilns & Firing Techniques p30).
Propriétés de sels métalliques :
Argent :
Chlorure AgCl 143 Ag 75%, Cl 25% 455°C
Nitrate AgNO3 170 Ag 64%, N 8%, O 28%
Sulfate Ag2SO4 312 Ag 69%, S 10%, O 21% 657°C
Chrome :
Chlorure CrCl2 123 815°C
CrCl3 158 Cr 33%, Cl 67% 1150°C
Nitrate CrN3O9 238 Cr 22%, N 18%, O 60%
Sulfate Cr2S3O12 392 Cr 27%, S 24%, O 49%
Cobalt :
Chlorure CoCl2 130 Co 45%, Cl 55%
Nitrate CoN2O6 183 Co 32%, N 15%, O 53%
Sulfate CoSO4 155 Co 38%, S 21%, O 41% 989°C
Cuivre :
Chlorure CuCl 99 430°C
CuCl2 134 Cu 47%, Cl 53% 630°C
Nitrate CuN2O6 188 Cu 34%, N 15%, O 51%
Sulfate CuSO4 160 Cu 40%, S 20%, O 40%
Etain :
Chlorure SnCl2 190 Sn 63%, Cl 37% 247°C
Sulfate SnSO4 215 Sn 55%, S 15%, O 30%
Fer :
Chlorure FeCl2 127 677°C
FeCl3 162 Fe 34%, Cl 66% 304°C
Nitrate FeN3O9 242 Fe 23%, N 17%, O 60%
Sulfate Fe2(SO4)3 400 Fe 28%, S 24%, O 48%
Manganèse :
Chlorure MnCl2 126 Mn 44%, Cl 56% 650°C
Nitrate MnN2O6 179 Mn 31%, N 16%, O 53%
Sulfate MnSO4 151 Mn 37%, S 21%, O 42% 700°C
Nickel :
Chlorure NiCl2 130 Ni 45%, Cl 55% 1030°C
Nitrate NiN2O6 183 Ni 32%, N 15%, O 53%
Sulfate NiSO4 155 Ni 38%, S 21%, O 41%
Nos propres expériences avec du chlorure de fer :
Test réalisés sur 7 bols avec pulvérisation de chlorure de fer à chaud :
A prévoir :
- Un pulvérisateur rempli d’une solution de chlorure de fer.
- Une tournette est placées dans une cuvette le tout posé sur une table. La tournette est recouverte d’une brique réfractaire de 2cm d’épaisseur.
- Un masque de protection pour tout le visage.
- Des gants.
- Un bac de réduction.
- Un agent réducteur journaux ou sciure.
Une fois équipé du masque et des gants, sortir la pièce du four à 900°C et la placer sur la tournette. Pulvériser du chlorure de fer. Puis placer la pièce dans le bac de réduction.
Résultats des essais :
- Bol recouvert partiellement d’émail C1254 => Effet lustré très net, teinte ambre à brun moucheté. Beau
- Bol recouvert partiellement d’émail C1254 + 5% SnO2 => Effet lustré, teinte ambre à brun moucheté. Beau un peu sombre par zones, pulvérisation trop importante. Moyen
- Bol recouvert de terre sigillée espagnole + 4% Fe2O3 => Si la pulvérisation est légère, apparition de taches argentées. Si la pulvérisation est importante, apparition de zones entièrement argentées. Pièces sombre due à une forte réduction. Beau.
- Bol recouvert de terre sigillée espagnole => Pulvérisation légère, apparition de taches argentées. Moyen.
- Bol recouvert d’émail shino I-221 => Si la pulvérisation est légère, formation de zones lustrées argentées. Si la pulvérisation est importante, apparition de zones lustrées ambre et brunes. Beau.
- Bol en grès blanc => Pulvérisation légère, formation de taches rouges rouille. Moyen.
Tests réalisés sur 7 bols recouverts de divers émaux de type shino avec pulvérisation de chlorure de fer à chaud :
La solution de chlorure de fer est composée de 4 gr de chlorure de fer pour 4 dl d’eau. Elle est placée dans un petit pulvérisateur électrique.
Une fois équipé du masque et des gants, sortir la pièce du four à 500°C et la placer sur la tournette. Pulvériser du chlorure de fer. Laisser refroidir à l’air.
Remarques :
- La température de 900°C est probablement beaucoup trop élevée car la solution de chlorure de fer s’évapore et ne laisse presque aucune trace sur un émail shino. Une température de 500°C semble beaucoup plus appropriée.
- Les zones mouchetées ou trop marquées par le chlorure de fer peuvent être atténuées à la paille de fer !
- Le tressaillage peut être relevé en frottant la pièce avec un tampon de produit pour faire briller les métaux.
- Dégagement de vapeurs toxiques lors de la pulvérisation. La pulvérisation laisse des taches jaunes sur le sol.
Nos propres expériences avec du chlorure d’étain :
Tests réalisés sur 7 bols recouverts de divers émaux de type shino avec pulvérisation de chlorure d’étain à chaud :
La solution de chlorure d’étain est composée de 4 gr de chlorure d’étain pour 4 dl d’eau. Elle est placée dans un petit pulvérisateur électrique.
Une fois équipé du masque et des gants, sortir la pièce du four à 900°C et la placer sur la tournette. Pulvériser du chlorure d’étain. Puis placer la pièce dans le bac de réduction.
Résultats des essais :
- Bol recouvert d’émail I-221 => Effet lustré très net, le réseau de tressaillage ressort en brun. Beau.
- Bol recouvert d’émail shino 11 => Effet lustré très net, le réseau de tressaillage ressort en brun. Beau.
- Bol recouvert d’émail Perry 790 => Effet lustré très net, le réseau de tressaillage ressort en noir. L’émail prend un ton grisâtre. Moyen.
- Bol recouvert d’émail Snowcap => Effet lustré très net, le réseau de tressaillage ressort en noir. L’émail prend un ton grisâtre. Moyen.
- Bol recouvert d’émail J.R.White => Effet lustré très net, le réseau de tressaillage ressort en brun. Moyen.
- Bol recouvert d’émail Mino => Effet lustré très net, le réseau de tressaillage ressort en noir. L’émail prend un ton grisâtre. Moyen.
- Bol recouvert d’émail I-198 => Effet lustré très net, le réseau de tressaillage ressort en brun. Beau.
- Bol recouvert d’émail Peach => Effet lustré très net, le réseau de tressaillage léger ressort en brun. Beau.
Remarques :
- La pulvérisation de chlorure d’étain suivie d’un enfumage apporte un effet lustré et fait ressortir le tressaillage mais également un ton grisâtre. Ce dernier disparaît après un brossage énergique ainsi que le lustre !
- La pulvérisation de chlorure d’étain sans enfumage ne présente pas de ton grisâtre.
- La température de 900°C est probablement beaucoup trop élevée, la solution de chlorure de d’étain s’évapore. Une température de 500°C semble beaucoup plus appropriée.
Nos propres expériences avec du chlorure de cuivre :
Tests réalisés sur 2 bols recouverts d’émaux de type shino avec pulvérisation de chlorure de cuivre à chaud :
La solution de chlorure de cuivre est composée de 4 gr de chlorure de cuivre pour 4 dl d’eau. Elle est placée dans un petit pulvérisateur électrique.
Une fois équipé du masque et des gants, sortir la pièce du four à 500°C et la placer sur la tournette. Pulvériser du chlorure de cuivre. Laisser refroidir à l’air.
Le chlorure de cuivre laisse un dépôt grisâtre peu esthétique sur la pièce !
Notes ClayArt sur l’utilisation des sels métalliques :
Laisser dissoudre le chlorure de fer (lustre d’or) et le chlorure d’étain (lustre irisé) dans de l’eau dans un pulvérisateur et gicler les pièces lorsqu’elles sortent du four juste avant d’être réduites.
Une méthode pour créer une sorte de lustre consiste à pulvériser des sels solubles après cuisson. Le chlorure de fer (ambre), d’argent (parfois jaune), le sulfate de cuivre (généralement vert) ou le chlorure d’étain pour l’irisation peuvent être utilisés séparément ou combinés.
Si l’on pulvérise la pièce trop chaude tout s’évapore et si la pièce est trop froide pas d’association, mais à la bonne température il y à création d’une sous couche sur le tressaillage de l’émail.
Notes ClayArt sur l’utilisation du chlorure de fer :
Sortir la pièce raku et la laisser reposer quelques secondes. Laisser sa température tomber à environ 800°C. Utiliser un ventilateur ou retenir son souffle car la suite est toxique. Pulvériser la pièce aux environ de 800°C. Si l’on spray trop tôt, la solution brûle seulement. Réaliser une pulvérisation aussi fine que possible. Les gouttes provoquent de grandes taches comme des coulées.
Mélanger 10 gr de chlorure de fer dans 1 dl d’eau.
Réaliser une solution de chlorure de fer avec une cuillère à soupe pour 227 gr (8 oz) d’eau.
Si l’on applique le chlorure de fer avant la cuisson, la pièce vire au caramel. Si la pièce est retirée de la cuisson, laissée refroidir 3, 4 ou 5 minutes et ensuite on pulvérise la solution elle vire au rouge, aussi rouge qu’une pomme au sucre. Pas d’idée sur ce qu’il advient si l’on réduit ensuite la pièceLes pièces sont recouvertes d’un émail blanc craquelé.
On les retire du four et alors qu’elles refroidissent pulvériser une solution de chlorure de fer. Lorsque la température spécifique est atteinte, soudain la solution provoque le développement de teintes orange irisées. A ce moment pulvériser aussi vite que possible pour couvrir l’ensemble de la pièce au plus vite.
Noter que la solution colore le ciment en orange, aussi il faut protéger le sol dans la zone de pulvérisation.L’application de chlorure de fer peut produire des oranges rouges et des tons dorés. Malheureusement beaucoup de pièces perdent leurs couleurs rouges vibrantes et prennent une teinte jaune fade même si elles ne sont pas exposées au soleil.Les beaux lustres obtenus avec des vapeurs de chlorure de fer peuvent varier d’un jaune pâle à un orange cuivré riche.
Je dissous le chlorure de fer (lustre d’or) et le chlorure d’étain (lustre irisé) dans un pulvérisateur contenant de l’eau et gicle les pièces lorsqu’elles sortent du four avant de les réduire dans un container. Entre chaque chargement du four, rincer le pulvérisateur car ces solutions rongent le mécanisme.
Le chlorure de fer peut donner des tons qui vont du jaune au rouge-brun sombre en fonction de la concentration du mélange que l’on pulvérise sur les pièces biscuitées.
Avec une pulvérisation importante ou sur un tesson sombre il est possible d’obtenir une irisation. On peut aussi pulvériser des pièces biscuitées recouvertes de divers couleurs d’émaux.
Notes ClayArt sur l’utilisation du chlorure d’étain :
Sortir la pièce du four et la placer sur une brique. Pulvériser du chlorure d’étain à la base de la pièce. La placer ensuite dans le bac de réduction.
Le chlorure d’étain provoque des irisations. Porter un masque et des gantsLe chlorure d’étain convient bien pulvérise sur un émail tel qu’un craquelé blanc.
Il est utilisé de la même manière que le chlorure de fer et est tout aussi dangereux. Tous deux rongent les pulvérisateurs.
On l’obtient sous forme de cristaux solides. Mélanger environ une culière à soupe pour une tasse et demie.
On peut utiliser du chlorure d’étain à la suite d’une cuisson au sel en ouvrant la porte au cône 10, attendre que les pièces refroidissent au rouge. Utiliser une boîte de conserve coupée environ 3 cm de haut et verser son contenu vers les pièces à l’aide de longues pinces. Cela produit un lustre irisé sur les pièces.
Après avoir répandu le chlorure, refermer la porte avec le registre fermé pour empêcher le tirage.
Une autre méthode consiste à pulvériser le chlorure d’étain après avoir retiré la pièce du four et avant de la placer dans le bac de réduction. Cela produit également un lustre irisé sur l’émail.
On peut utiliser le chlorure d’étain sur des pièces raku. On peut lire qu’il est plus efficace mélangé avec un acide doux par exemple du vin rouge. Placer le mélange dans un pulvérisateur et gicler la pièce chauffée au rouge dès sa sortie du four juste avant la post réduction. On obtient de bons résultats avec une pièce recouverte d’engobe et émaillée avec 80% de borate de Gerstley et 20% de syénite néphélinique.
Il est possible de ne rien pulvériser. A la place, verser le chlorure d’étain sur la plaque d’enfournement alors que le four refroidit, aux environ de 415°C ? En gros deux cuillères à soupe pleines (une de chaque côté de la plaque). Ensuite fermer le couvercle et partir. Porter un masque et des lunettes. Après 2 minutes revenir et soulever légèrement le couvercle, les pièces sont irisées. Eviter que le chlorure touche les pièces car il laisse des traces d’écume brûlée.
Il faut toujours recuire les pièces raku en four électrique à 430°C ?
Après avoir entre ouvert la porte au cône 10 jusqu’à ce que l’intérieur atteigne le rouge, utiliser une boîte de conserve contenant du chlorure d’étain et le répandre autour des pièces. Puis refermer la porte. Porter un masque !!!!
Le résultat est une irisation sur les pièces au sel.
Mais on préfère l’utilisation en raku avec une pulvérisation entre la sortie du four et le dépôt en chambre de réduction avec un lustre irisé sur un blanc craquelé.
Je dissous le chlorure de fer (lustre d’or) et le chlorure d’étain (lustre irisé) dans un pulvérisateur contenant de l’eau et gicle les pièces lorsqu’elles sortent du four avant de les réduire dans un container. Entre chaque chargement du four, rincer le pulvérisateur car ces solutions rongent le mécanisme.
L’utilisation du chlorure d’étain sous forme sous forme granuleuse peut nécessiter de le moudre au mortier et pistil.
Solutions d’oxydes colorants (Raku Hirsch p92) :
Les oxydes métalliques colorants peuvent être appliqués sur un émail raku.
Généralement les oxydes métalliques sous forme de sels solubles conviennent bien car ils sont solubles et se mélangent facilement à l’eau.
Quelquefois les sels colorants sont combinés à une fritte basse température qui assurer une fusion complète et lisse.
De fines couches de ces solutions sont brossées sur la surface sèche de l’émail. Une fois cuites, ces fines couches peuvent produire de belles couleurs claires parfois irisées ou lustrées selon leur composition.
Les compositions suivantes dissoutes à l’eau peuvent produire différents résultats.
Vert : Bichromate de potassium 10
Fritte 3110 5
Turquoise ou lustre : Sulfate de cuivre ou chlorure de cuivre 10
Fritte 3110 5
Bleu : Chlorure de cobalt 10
Fritte 3110 5
Pourpre brunâtre : Dioxyde de manganèse 10
Fritte 3110 5
Vert : Chlorure de nickel 10
Fritte 3110 5
Doré irisé : Sous nitrate de bismuth 10
Nitrate d’argent 5
Fritte 3130 5
Fabriquer du sulfate de cuivre par électrolyse (Internet) :
L’acide sulfurique n’attaque pas le cuivre. C’est l’oxyde et le carbonate de cuivre qui sont transformés par l’acide sulfurique.
Verser l’acide provenant d’une batterie automobile dans une grande cuvette en plastique. Laisser reposer une heure pour permettre aux particules de se déposer, verser ensuite le liquide dans un bocal en utilisant un entonnoir garni d’un filtre à café.
Se procurer un chargeur de batterie. Couper deux tubes de cuivre que l’on relie à chacun des deux câbles du chargeur. Puis on les place dans le bocal rempli d’acide filtré.
Enclencher le chargeur et laisser un ou deux jours. Le liquide devient bleu. Veiller à ce que les électrodes en cuivre ne soient pas complètement dissoutes.
Après deux jours, couper le courant, laisser tomber les électrodes dans le bocal, fermer le couvercle et laisse reposer une semaine.
Verser le liquide dans un large récipient pour permettre à l’eau de s’évaporer, des cristaux de sulfate de cuivre vont apparaître.
Fabrication de sels métalliques par électrolyse, nos propres essais :
Les essais sont réalisés avec de l’acide sulfurique dilué.
L’acide est placé dans un bocal de verre, deux électrodes métalliques plongent dans l’électrolyte. Sur le haut de chaque électrode nous avons soudé une douille prête à recevoir une fiche banane. Un transformateur de train électrique alimente un redresseur qui sera relié aux deux électrodes.
C’est toujours l’anode qui est dissoute dans le bain d’acide.
Le test a été réalise avec des électrodes de cuivre (sulfate de cuivre), de fer (sulfate de fer) et d’argent (ancienne pièce de 5 francs) (sulfate d’argent).
Les résultats sont satisfaisants.
Avec des électrodes de cuivre, l’électrolyte devient bleu turquoise puis si l’on pousse l’électrolyse, du cuivre métallique se dépose au fond du bocal mais la concentration de cuivre dans l’électrolyte ne semble plus évoluer. Pour augmenter la concentration et neutraliser l’acide stopper l’électrolyse, le liquide est filtré puis on lui ajoute une cuillère d’oxyde de cuivre, la réaction est plus rapide si le liquides est tempéré. Au fur et à mesure de la réaction le liquide devient de plus en plus sombre.
Fabriquer des sels d’argent (Ceramics Technical No7 p12) :
Le métal lui-même est la source d’argent la moins chère. Essayer de trouver de la limaille d’argent. Acheter de l’acide nitrique concentré et le diluer avec de l’eau, approximativement 1 volume d’acide pour 2 à 3 volumes d’eau.
Ajouter l’acide lentement dans l’eau. L’acide doit être dilué pour dissoudre l’argent.
Le nitrate d’argent :
Peser 100 grammes de limaille d’argent qu’il faut recouvrir d’acide nitrique dilué. Les gaz émis (oxyde d’azote) sont toxiques, opérer à l’extérieur. Le but est de produire une solution de nitrate d’argent avec presque pas de reste d’acide. Si la réaction prend fin avec un petit excès d’argent, ajouter un peu d’acide. Si tout l’argent est dissout, ajouter un peu d’argent.
Une fois la solution obtenue avec quelques restes d’argent, verser le liquide dans un récipient à large col et laver l’excès d’argent à l’eau, ajouter cette eau à la solution. Laisser l’eau s’évaporer et les cristaux de nitrate se former. L’évaporation peut s’arrêter car le nitrate d’argent est déliquescent et l’on devra sécher le reste de liquide en lieu sec ou légèrement chauffé.
Stocker le nitrate d’argent dans un récipient hermétique et sombre.
Le chlorure d’argent :
Pour produire du chlorure d’argent, prendre une solution de nitrate d’argent non évaporée et ajouter lentement une solution concentrée de sel de cuisine. Au contact il se forme un précipité blanc de chlorure d’argent, ajouter du sel jusqu’à l’arrêt de la formation du précipité. Remuer et laisser reposer. Ajouter quelques cuillères de sel.
Fabrication de nitrate d’argent, nos propres essais :
Une pièce d’argent est placée dans un bocal, elle est recouverte d’acide nitrique.
Après quelques jours la réaction s’arrête plus de dégagement gazeux, on récolte un liquide turquoise.
Evaporation lente à l’abri de la lumière, formation d’un sel turquoise (La pièce est probablement formée d’un alliage argent et cuivre). Le sel turquoise se forme dans un liquide également turquoise qui ne s’évapore pas.
Fabriquer des sels de cuivre :
Le sulfate de cuivre, le carbonate de cuivre et le cuivre métallique peuvent être achetés à bon compte.
Le nitrate de cuivre :
Il peut être facilement obtenu en laissant dissoudre du carbonate de cuivre ou du cuivre métallique dans de l’acide nitrique dilué.
Laisser ensuite évaporer et sécher. Les gaz dégagés par cette réaction sont toxiques, le carbonate va fortement mousser, utiliser un grand récipient.
Le chlorure de cuivre :
Le cuivre métallique est faiblement soluble dans l’acide chlorhydrique. Utiliser le carbonate de cuivre dans l’acide chlorhydrique dilué (1 volume d’acide pour 2 à 3 parts d’eau). Laisser évaporer et sécher.
L’acétate de cuivre :
Dissoudre du carbonate de cuivre dans du vinaigre. Laisser évaporer et sécher.
Fabrication de nitrate de cuivre, nos propres essais :
Des fils de cuivre placés dans un bocal sont recouverts d’acide nitrique.
Après quelques jours la réaction s’arrête plus de dégagement gazeux, on récolte un liquide bleu.
Evaporation lente, formation d’un sel bleu.
Fabrication de chlorure de cuivre, nos propres essais :
Du carbonate de cuivre placé dans un bocal est recouvert d’acide chlorhydrique dilué.
Après quelques jours la réaction s’arrête plus de dégagement gazeux, on récolte un liquide vert.
Après évaporation, formation d’un sel vert. Les résultats sont satisfaisants.
Fabrication de nitrate de fer, nos propres essais :
Des clous placés dans un bocal sont recouverts d’acide nitrique.
Après quelques jours la réaction s’arrête plus de dégagement gazeux, on récolte un liquide très épais brunâtre presque une pâte.
Après évaporation, formation d’un sel brun chocolat.
Vaporisation (Raku David Jones p36):
La vaporisation peut favoriser l’irisation.
Dans ce cas une couche très mince de matériel est déposé à la surface de l’émail par exemple une solution de chlorure d’étain giclée à la surface d’un émail en fusion lorsque la pièce est retirée du four.
Elle peut également être giclée dans le four et se transformer en vapeur comme lors d’un émaillage au sel. Le chlorure d’étain est toxique !
Vaporisation (Raku 2eme édition Steven Branfman p151):
Retirer la pièce du four et la placer sur une brique. Pulvériser une solution de nitrate d’argent, de chlorure d’étain ou d’autres sels solubles sur la pièce. En faisant cela il est possible de combiner d’autres techniques de réduction après cuisson tels que les techniques de refroidissement à l’eau. Lorsque la couleur se développe, refroidir la zone par pulvérisation d’eau ou simplement en plongeant la pièce dans l’eau.
Une autre technique consiste à placer une brique réfractaire ainsi que la pièce dans le four et cuire à maturité. Après avoir laissé la pièce refroidir à approximativement 430°C, placer la brique et la pièce dans un container de réduction ou mieux dans une poche de sable et placer ensuite la brique sur la pièce. Déposer les sels sur la brique et couvrir immédiatement la pièce et la brique. La brique chaude va permettre la volatilisation immédiate des sels et émailler la pièce. Après cinq minutes ouvrir le couvercle pour libérer les vapeurs, ajouter un peu de matière réductrice, couvrir et laisser enfumer.
Composition à vaporiser sur des pièces recouvertes d’un émail raku :
Biz’s Peacock Blue
Chlorure d’étain 7
Nitrate de strontium 1
Chlorure de barium 2
Biz’s Ruby red
Chlorure d’étain 8.25
Nitrate de strontium 1.25
Chlorure de barium 0.50
Biz’s Opal
Chlorure d’étain 7
Nitrate de bismuth 3
La vaporisation peut aussi être réalisée en introduisant les sels directement dans le four en fin de cuisson, comme lors de l’émaillage au sel.
Autres sels utilisé en vaporisation : Nitrate de cobalt, chlorure de cuivre, nitrate de chrome, chlorure d’argent et oxyde de zinc.
Réduction au chlorure de fer (Alternative Kilns & Firing Techniques p30) :
Les solutions de chlorure de fer colorent avec des tons rouille et ambre les pièces et émaux raku, ajoutant un lustre aux surfaces émaillées sans changer les caractéristiques de base des émaux. Le degré d’irisation le plus grand est obtenu par de légères applications sur un émail peu coloré. Moins de couches de solution sont nécessaires sur un émail foncé. La solution appliquée sur un émail raku coloré permet de varier le degré d’irisation créée par une simple réduction avec du papier journal.
La solution de chlorure de fer est corrosive aux yeux, à la peau et aux poumons.
Les glaçures craquelées conviennent bien au processus, mais chaque émail réagit différemment à la solution et si l’application est légère ou intense.
Suite des opérations :
Lors de la pulvérisation de chlorure de fer, porter des gants et un masque.
1) Placer une table près du four et poser une tournette. Poser des briques réfractaires sur la tournette. Sur le sol prévoir une zone de réduction avec 5 à 6 couches de papier journal plus grandes que la pièce. Prévoir une réserve de papier journal ainsi qu’un linge mouillé.
2) Cuire la pièce dans le four. Une fois la température atteinte (env. 930°C), sortir la pièce du four à l’aide de pinces et la déposer sur les briques qui recouvrent la tournette.
3) Faire tourner la tournette et pulvériser le chlorure de fer (tenir à 10-15 cm de la pièce). Le chlorure de fer commence à assombrir la surface et développer des tons rouille. Plus le pièce est chaude plus le résultat est sombre. Comme la pièce refroidit, la couleur passe de l’ambre sombre à l’orange puis au jaune. Poursuivre le procédé jusqu’à obtenir la couleur désirée et pour une minute au maximum. La pièce doit rester chaude (800 à 600°C) pour l’étape suivante.
4) A l’aide des pinces placer la pièce chaude au centre des couches de papier journal, placer 2 à 4 feuilles sur la pièce. Le journal brûle rapidement. Dès qu’il se transforme en cendres, déposer une nouvelle feuille sur la pièce. Ensuite recouvrir toute la pièce d’un linge mouillé pour refroidir rapidement la pièce.
Recettes contenant des sels d’argent :
Lustre d’or stage raku 2006 chez D. Bajard Temp 950°C :
Fritte B4110 100
Sous-nitrate de bismuth 1
Nitrate d’argent 1
Bentonite 5
Bien broyer le sous-nitrate de bismuth et le nitrate d’argent avec mortier et pilon avant de le mélanger aux autres composants.
Raku John Mathieson p116 Silver/gold/yellow :
Fritte hautement alcaline 50
Carbonate de lithium 35
China clay 10
Bentonite 5
Nitrate d’argent 1.5
Raku A practical approach 2ed Steven Branfman p57 :
Nitate d’argent 1.5
Ocre jaune 1
Bicarbonate de soude 2
Calgon 0.5
Mélange à ajouter à un émail blanc opaque.
Rakuvaria 2 p127
Fritte alcaline 80
Syénite néphélinique .20
Nitrate d’argent 1.5
Raku pottery Robert Piepenburg p92 Mecham gold luster
Borate de Gerstley 80
Pierre des Cornouailles 20
Nitrate d’argent 2
Oxyde d’étain 1