• cette réaction dégage de la chaleur.

 

 

  • s’il y a:

      - trop d’oxygène: cet oxygène ne trouve pas assez de carbone pour le bruler et il ressort du four sans être brulé, de ce fait cet oxygène traverse le four et le refroidit. les oxydes métalliques ne sont pas dégradés. C’est alors une cuisson oxydante.

      - Lorsque l’on apporte exactement la quantité d’oxygène nécessaire pour bruler le carbone du propane, il y a équilibre et donc dégagement d’une quantité de chaleur maximale.

      - trop de propane (ou de bois): ce carburant ne trouve pas suffisamment d’oxygène pour bruler et il ressort du four, à sa sortie il trouve l’oxygène de l’air et rentre en combustion avec celui-ci, l’on voie alors des flammes à la sortie du four. Il y a alors une cuisson dite “réductrice”. Pourquoi réductrice?
 

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réduction, la flamme sort du four.

Nous savons que le carbone, à cette température, “adore” l’oxygène, dès qu’ il le peut, il s’attache à deux molécules d’oxygène pour se transformer en dioxyde de carbone CO 2. Lorsqu’il y a beaucoup de carbone et donc pas assez d’oxygène dans le four, celui-ci recherche l’oxygène dans les poteries, plus exactement il va le capter  dans les oxydes métalliques qui se trouvent dans la terre, on dit alors qu’il “réduit” les oxydes métalliques de la terre, c’est alors une cuisson “réductrice”.

Par exemple, l’oxyde de fer FE3O4 ferrique perd peu à peu son oxygène et devient successivement:

FE2O3, puis FEO (ferreux) .

  • Chaque oxyde métallique a une couleur différente, ce qui explique la grande variété des couleurs quand les cuissons sont réductrices.
     

les_couleurs_des_oxydes_de_fer.jpg

 

les variations de couleur sont dues aux différentes natures d’oxyde de fer révélées par le réglage oxygène/carbone et  la pose de cache sur la céramique

 

  • Concernant l’oxyde de fer, les oxydes de fer développent de nombreuses couleurs chaudes:


- beige clair (cuisson oxydante)
- ocre et ocre jaune
- orange
- marron
- rouge ( en cuisson oxydante)
- vert et bleus (les “céladons”et les “bleus de fer” dans les glaçures réductrices hautes températures)
- les noirs métalliques dans des cuissons hautement réductrices

 

 

  • 0rdre des couleurs de l’oxydation du cuivre :


Dans l’ordre d’oxydation croissante, du plus réduit au plus oxydant:



cuivre natif, c’est la couleur du métal cuivre.

 

 

  • ocre

 

  • rouge

 

  • mauve

 

  • bleu

 

 

  • vert

 

  • jaune
  • rose et couleurs mélangées

    gris nuancés
  • noir

 

 

 

 

 

 

 

 

Remarques:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • certains oxydes métalliques sont très stables, tels l’oxyde de chrome ou de cobalt, et ne présentent aucunes modifications de couleurs lors des variations oxydo-réductrices.

 

  • Réglage du four:

À partir d’une température de 700/750° on recherche le point d’équilibre en fermant peu à peu la cheminée du four sans faire varier le débit de gaz, donc on diminue l’entrée d’air, donc l’oxygène. Des flammes apparaissent donc rapidement à la sortie de la cheminée.
Il suffit d’ouvrir lentement la cheminée, ce faisant on apporte progressivement de l’oxygène à la combustion et la flamme diminue peu à peu. Lorsque celle-ci disparait, il y a équilibre, c’est à dire qu’il y a exactement la quantité d’oxygène nécessaire pour bruler le propane, le dégagement de température est alors optimal, on peut le vérifier facilement avec un pyromètre.
 

  • Four à bois:

Lors que le potier charge le four à bois, il apporte une grande quantité de carbone, on observe alors que de nombreuses flammes sortent de la cheminée ainsi que de toutes les ouvertures du four avec un dégagement d’odeur caractéristique de la réduction. La température du four baisse. Puis, peu à peu , les flammes diminuent au fur et à mesure que le bois brule jusqu’à disparaître complétement. À ce moment la température du four augmente significativement, il y a équilibre, c’est à dire qu’il y a exactement assez d’oxygène pour bruler le bois qui se trouve dans l’alandier. Le potier laisse bruler le bois, il y a alors un excédent dans le four, c’est un feu clair: il y a oxydation et la température baisse.
On observe donc que lors d(une cuisson dans un four à bois, il y a une succession d’oxydation et de réduction d’oxygène, le four prend de la température pendant les périodes d’équilibre carbone/oxygène.
 

  • contact des pièces:

Lorsque les céramiques se touchent dans un four (à bois) ou lorsque l’on pose des caches, cela retarde les réactions d’oxydo-réduction qui fait apparaître des variations de couleur. Cela est visible sur la photographie en haut de l’article.
 

  • les colorants céramiques: sont des mélanges complexes de différents oxydes métalliques qui sont généralement dégradés lors des cuissons réductrices et par une température excessive de cuisson, sauf un petit nombre d’entre-eux. Il faut se rapporter à leurs notices techniques. Il convient généralement de les cuire en cuisson fortement oxydante, en four électrique par exemple.