Keyword : Raku
Les jus colorés
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Le “jus” est un mélange d’émail et de terre, il est utilisé liquide en mono cuisson fine pour “fermer la terre”, de limiter sa porosité. Un ajout de colorant céramique donne une couleur à ce jus. L’enfumage peut-être complet ou partiel. Il se pose sur terre sèche, nettoyée à l’éponge humide pour une bonne adhérence.
FORMULE pour une cuisson à 1000°
C1254……60 (Céradel, cet émail fond à 900°)
Ball clay…. 35
colorants….5
Ce mélange peut aussi être utilisé à sec comme engobe de craquelage, les craquelages seront enfumés, les parties engobées seront de la couleur désirée , pas ou peu enfumées. Donc effet de contraste noir/couleur.
Paroles
PRESENCE de la NATURE
Recueillir des « petits fragments de nature » d’origines végétale, animale, ou minérale, est une activité familière. Ces petits objets encombrent peut-être encore nos étagères et remplissent nos boîtes à secrets.
Ces coquillages, morceaux de bois, galets polis par l’océan, fossiles,…comme autant de témoignages de vies figées, touchent intimement notre sensibilité et résonnent en nous par leurs formes, leurs couleurs et leurs douceurs au toucher quand ils sont polis par le temps.
Le premier regard porté sur ces objets est libre de toute approche conceptuelle, l’on perçoit alors sans le découpage méthodique de l’intellect qui évalue, compare, et classe les perceptions; cette « non-relation » est sans référence à la mémoire, au connu. Nous sommes alors le témoin silencieux de cette intimité qui s’offre à nous avec bonheur et émotion, tel un “nous-même” retrouvé dans un instant hors du temps.
Puis notre agitation dissimule ce ressenti initial pour laisser place au discours intérieur avec parfois comme un parfum de manque et de nostalgie.
C’est cette nostalgie qui m’invite à façonner ces objets de terres, d’eau et de feu qui conjuguent et fossilisent la magie du vivant, comme autant d’invitations pour un autre regard, pour une vision de la vie que nous partageons tous et que, souvent, nous oublions.
Dominique Legros
Le toucher de l’impalpable
De la terre, de l’eau, de l’air, du feu, avec ces quatre éléments Dominique Legros expérimente inlassablement les multiples états de l’argile. De sa plasticité jusqu’au séchage, il provoque des réseaux de craquelage en alternant des couches de grès, de porcelaines teintées d’oxydes qu’il polit après cuissons, à diverses températures selon les résultats souhaités. Enfumage, abrasion avec des disques diamantés révèlent les fissures, les failles de ce mille-feuille géologique. Toute une alchimie de recherche pour retrouver la sensation première à la naissance: le toucher. Lorsque le cerveau ne pense pas, mais perçoit, lorsque la peau n’est qu’un territoire de sensations tactiles.
Un modelage bien personnel d’une terre qu’il a mise au point lui permet l’obtention de surfaces craquelées, fissurées. L’attention nécessaire aux différentes phases de polissage libère son mental de pensées parasites, le met dans un état méditatif, présent à chaque geste.
Certaines formes peuvent suggérer le végétal, le minéral; d’autres plus géométriques aux lignes tendues ne sont qu’au service de la terre. Ces œuvres, au-delà de la perception visuelle, déclenchent le désir de toucher pour ressentir à la pulpe des doigts l’énergie subtile de la vie, invisible comme le parfum d’une rose.
L’énigmatique douceur abrase toute velléité agressive. Nombre d’oeuvres d’art engagent la vue, l’ouïe; d’autres domaines attisent le goût, l’odorat; mais ici c’est bien le toucher qui est sublimé, mis avant la pensée. La douceur résultante donne une présence mystérieuse à ces pièces. Cette émanation de silence anesthésie tout concept, fait taire toute turpitude mentale et s’associe à la pensée de H.E Fosdick.
” Je préfère vivre dans le vaste monde entouré de mystères plutôt que dans un autre tellement petit que mon esprit pourrait comprendre”
L’irradiation de ce palimpseste de sédimentations successives nous saisit, nous invite à poser une main curieuse, à rétablir le contact. Une dégustation à l’aveugle d’un vagabondage en douceur, juste avec les doigts, où il faut regarder avec la main, libre d’un savoir enregistré.
Dominique Legros valorise le sens tactile; il nous positionne dans l’intervalle insaisissable avant l’émergence de la pensée. Etre simplement dans l’instant sans mémoire, sans projection vers le futur, comme devant un coucher de soleil ou le flamboiement des couleurs automnales. Cette oeuvre ultra sensible rayonne d’elle-même simplement et clairement; pas besoin de concept abscons , ici nous sommes à la rencontre du percept poétique vivant. Une cueillette de toucher qui nous régénère comme un coin de mousse en forêt. Cette contemplation va au-delà d’un simple réconfort passager. En polissant, ponçant ses volumes, Dominique Legros décape nos strates de pensées confuses.
Ici prière de toucher, presqu’un ordre! Que vos yeux soient ouverts ou fermés, un voyage sans mot commence, pour la traversée d’un territoire sans pensée, telle une caresse à la vie: le toucher de l’impalpable.
La poésie de la terre est ineffable. La terre raconte tout de nous, de nos états intérieurs, de nos ambitions, de nos faiblesses, de nos duretés, de nos douceurs. Dominique a compris cela: tout vient d’elle et retourne en elle.
Bernard David

QUELQUES PAROLES DE JEAN KLEIN…
Percevoir
“Percevoir n’est pas une fonction. C’est pourquoi ce qui est perçu conduit tout droit à ce qui perçoit. La conscience perçoit. Vous ne pouvez percevoir ce qui perçoit, car cela même vous l’êtes.”
“L’artiste explore l’objet. Il met l’accent sur l’objet. L’objet est passif, la vision de l’artiste est active, extravertie. Chercher la vérité, c’est mettre l’accent sur la vision, sur l’ouverture. L’artiste n’explore pas l’objet en tant que tel, il s’en sert uniquement pour s’installer dans la vision. L’objet se révèle dans l’attention, il nous ramène à l’attention. L’artiste est momentanément réceptif, mais il est tendu vers un but. Il cherche quelque chose et quand il le trouve, il le garde. Celui qui cherche la vérité ne se trouve que dans le regard.”
“Pour parvenir à une expérience esthétique, nous devons être totalement réceptif, disponible, libre de toute mémoire, pour être ouvert au jeu des couleurs, des sons, des rythmes et des formes. Cette ouverture du regard est la lumière qui sous-tend toutes les sensations et, tôt ou tard, nous nous trouverons consciemment dans cette lumière. Regarder une oeuvre d’art de cette façon est réellement créateur. Il n’y a pas d’analyse dans le regard. Chaque fois que nous en sommes frappés, nous sommes ramenés à notre véritable nature.”
Jean Klein
“La conscience et le monde”
Éditions Accarias-L’Originel, traduction d’Alain Porte

L’écoute et l’attention
“La découverte de votre nature réelle ne peut se réaliser par la mémoire. Elle arrive par l’attention multidimensionnelle qui a lieu naturellement lorsque la mémoire est absente. Cette attention innée est écoute. Lorsque vous êtes dans l’écoute, vous vous sentez dans la vastitude, dans l’immensité où il n’y a personne qui écoute ou qui regarde. Dans l’écoute seule.”
“L’écoute est une ouverture à la vie, sans référence au déjà connu. La découverte réelle ne survient que dans l’instant immédiat. Nous ne pouvons jamais comprendre l’inconnu à travers le connu”
“L’écoute n’est pas un processus cérébral. Ce n’est pas une fonction. C’est une sensibilité ouverte, libre de toute anticipation, accomplissement ou réussite. Ce n’est pas une attitude que l’on assume, pas plus qu’elle n’est confinée aux oreilles, de même que lorsque vous comprenez quelque chose et que vous dites “je vois”, cela n’a rien avoir avec les organes de la vue…… Vos cinq sens, votre intelligence et votre imagination sont libérés et entrent en jeu. Vous les ressentez comme étant totalement dilatés dans l’espace, sans centre ou périphérie. L’ego qui est une contraction ne peut trouver prise dans cette présence, et l’anxiété, la sympathie ou l’antipathie se dissolvent. Vous sentez cette totalité sans la sentir. Vous la sentez mais vous ne pouvez la catégoriser dans aucun sentiment connu. Les organes des sens ne sont pas les indicateurs de la conscience globale. Mais en général, ils s’approprient l’objet apparent et l’empêchent de se déployer dans votre plénitude. Essayer de regarder et d’entendre sans vous centrer sue des objets spécifiques. Laisser votre oui-e et votre vue trouver leur multidimension organique.”
“En général la fonction mentale domine nos sens, notre perception. Pour que l’écoute globale, qui est notre état organique, se produise, cette domination doit cesser. Dans la tranquillité, le mental fonctionne, prenant sa place avec le reste des fonctions corporelles, mais son fonctionnement ne se réfère plus à un centre. Il perçoit et nomme seulement. Un mental qui est simplement en mouvement n’est pas un problème. Au contraire, lorsque l’intellect est fondé sur le silence, tout de réfère spontanément à cette base. Vous voyez une rose. L’intellect la perçoit et la nomme. Fonctionnement parfait. Mais ensuite il continue et commence à interférer avec la perception, l’empêchant de se déployer dans la perception directe. La personne imaginaire, le centre des points de vue voit la couleur et la compare, ou l’aime, ne l’aime pas, peut-être. Elle pense à sa beauté ou se souvient à quelques référence passée. Mais durant cette activité où est le parfum réel de la rose?
L’activité psychologique est fractionnelle et successive. Il ne peut y avoir qu’un percept et un concept à la fois, donc il est impossible de ressentir la totalité de la rose à l’aide du fonctionnement mental de tous les jours. Vous ne pouvez qu’additionner ses partie. Mais le véritable parfum de la rose, ce qu’elle est réellement, n’est pas dans une collection de fractions. Lorsque vous prenez du recul par rapport à l’accentuation des parties, lorsque le mental devient tranquille, la rose est en vous. Vous êtes un.”
“L’attention est une expression de cette tranquillité qui est votre être naturel”.
Jean KLEIN
Qui suis-je? La quête sacrée
édition:”Le relié”
traduction Agnès Lowy
Une petite liste pour aménager son petit coin d’atelier !
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Quelques informations pour mettre en place un atelier de céramique économique.
Les fournisseurs de matériel céramique sont:
Il est nécessaire de s’informer auprès des vendeurs de la dangerosité des produits achetés, être vigilant avec le plomb et le caldium, colorant rouge vif particulièrement toxique
Dans les colorants céramique il y a de nombreux métaux lourds
Préparation de la terre
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Voici la façon la plus économique pour préparer les argiles
Jean Linard
La Cathédrale - 18250 Neuvy-Deux-Clochers
Tél : 02 48 26 73 87
Technique : Sculptures, peintures et céramiques
Le Musée de la Poterie

situé dans l’ancienne chapelle du village propose une exposition permanente de pièces exceptionnelles, des expositions temporaires à thème, des vidéos, cartes postales, catalogues.
François Maréchal
Technique : Raku
Formation : Beaux-Arts de Bourges, section céramique de J. et J. Lerat.
Les poteries
18250 Neuvy-Deux-Clochers
Tél : 02 48 26 92 02
Plan de Situation
Devenez "membre bienfaiteur" de l'Association Céramique La Borne.
pour télécharger la lettre aux membres bienfaiteurs, cliquez sur le lien ci-dessous
lettre aux membres bienfaiteurs 2014
“Bienvenue à l’exposition permanente des céramistes de l’ACLB
Qui sommes-nous?
Plus de 70 membres, 12 nationalités différentes installés
dans et autour de La Borne.
La Borne est un lieu unique en France où s’unissent création céramique
contemporaine et tradition potière.
Le nom de La Borne est aussi attaché à l’histoire et au renouveau de la
céramique de la deuxième moitié du XXème Siècle.
Notre Association fêtera son cinquantenaire l’année prochaine.
Devenez membre bienfaiteur de l’ACLB:
Vous donnez à l’ACLB les moyens de ses fonctions de concepteur, responsable, et
acteur dans le projet culturel, la programmation artistique, l’organisation de
rencontres internationales, la réalisation des expositions…
Vous soutenez son engagement dans la mission du Centre Céramique Contemporaine
La Borne.”
L'enfumage dans une fosse
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Cette technique d’enfumage est relativement aisée, le principal travail consiste dans la préparation des céramiques modelées en terre blanche ou ferrugineuse. Celles-ci devront être préalablement biscuitées et réalisées en terre fortement chamottées de préférence et soigneusement polies à l’agathe par exemple.
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La fosse doit avoir une profondeur de 70 cm environ. Un lit de sciure, de petites branches de bois, de feuilles mortes et différentes matières organiques (algues, paille, etc…) est déposée au fond de cette fosse. Sur ce lit végétal sont entassées les céramiques préparées , des matières végétales calent ces céramiques.
Le feu est allumé et peut-être rapidement monté en puissance, il est entretenu vif pendant plusieurs heures, un lit de braise doit recouvrir les céramiques. On ferme la fosse avec des tôles qu’on recouvre de pelletées de terre végétale . Il faut laisser quelques entrées d’air pour assurer le tirage. Le contrôle de l’oxygène s’effectue en obstruant les trous d’aération avec de la terre ou en soulevant les tôles pour provoquer une flamme claire et ainsi favoriser des mouvements de sels et sulfates métalliques autour des pièces. À la fin de la cuisson une plaque de métal recouvre entièrement la fosse afin d’étouffer celui-ci et maintenir un fort enfumage et une bonne réduction. Une couche de terre est posée sur la plaque métallique afin d’étouffer le feu et éviter une ré-oxydation trop importante au refroidissement. Des traces de carbone restent ainsi fixées sur les céramiques.
Un abris de tôles métalliques permettra de faire des enfumages par tout les temps.
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Préparation des céramiques:
Des solutions de sulfate de fer (100gr/litre), sulfate de cuivre (20gr/litre) et sulfate de cobalt (25gr/litre) peuvent être appliquées sur les pièces déjà biscuitées, elles apporteront de nuances de couleurs intéressantes. Les céramiques sont emballées dans des feuilles de papier journal recouvertes de barbotine fibrée pour assurer une bonne étanchéité, fixées avec des adhésifs. Du sel marin, des oxydes/sulfates et carbonates de cuivre et de fer, des matières organiques seront déposées entre la céramique et le papier ou dispersés dans le four entre les pièces. Elles sont emballées à l’adhésif ou à la ficelle. Des fils de cuivres de différentes grosseurs, ou des ficelles enduites avec des saumures salines entourent les céramiques et laissent, après cuisson, des lignes de couleurs intéressantes. Des tissus enduits de solutions salines, puis séchées, recouvrent les pièces et apportent également de riches nuances colorées.
Après défournement et nettoyage, une cire d’abeille est posée à chaud (40°) sur les céramiques pour raviver les couleurs.
bols estampés, différentes techniques
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Les bols peuvent être estampés sur des:
- formes en creux
ou en bosse:
Ces formes sont tournées épaisses en grès et cuites à 1000°. Le plus simple d’utilisation sont les moules en creux; il est cependant parfois nécessaire de talquer légèrement ces moules si la terre colle à la forme.
Le raku-nu
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Cette très belle expression céramique conjugue deux techniques: les terres polies et l’émaillage. La terre polie doit être préalablement cuite entre 900 et 950° pour garder la qualité du polissage.
Four cloche

DOSSIER COMPLET