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lundi 24 janvier 2011

L'enfumage dans une fosse

Cette technique d’enfumage est relativement aisée, le principal travail consiste dans la préparation des céramiques modelées en terre blanche ou ferrugineuse. Celles-ci devront être préalablement biscuitées et réalisées en terre fortement chamottées de préférence et soigneusement polies à l’agathe par exemple.

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La fosse doit avoir une profondeur de 70 cm environ. Un lit de sciure, de petites branches de bois, de feuilles mortes et différentes matières organiques (algues, paille, etc…) est déposée au fond de cette fosse. Sur ce lit végétal sont entassées les céramiques préparées , des matières végétales calent ces céramiques.

Le feu est allumé et peut-être rapidement monté en puissance, il est entretenu vif pendant plusieurs heures, un lit de braise doit recouvrir les céramiques. On ferme la fosse avec des tôles qu’on recouvre de pelletées de terre végétale . Il faut laisser quelques entrées d’air pour assurer le tirage. Le contrôle de l’oxygène s’effectue en obstruant les trous d’aération avec de la terre ou en soulevant les tôles pour provoquer une flamme claire et ainsi favoriser des mouvements de sels et sulfates métalliques autour des pièces. À la fin de la cuisson une plaque de métal recouvre entièrement la fosse afin d’étouffer celui-ci et maintenir un fort enfumage et  une bonne réduction. Une couche de terre est posée sur la plaque métallique  afin d’étouffer le feu et éviter une ré-oxydation trop importante au refroidissement. Des traces de carbone restent ainsi fixées sur les céramiques.

Un abris de tôles métalliques permettra de faire des enfumages par tout les temps.

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Préparation des céramiques:

Des solutions de sulfate de fer (100gr/litre), sulfate de cuivre (20gr/litre) et sulfate de cobalt (25gr/litre) peuvent être appliquées sur les pièces déjà biscuitées, elles apporteront de nuances de couleurs intéressantes. Les céramiques sont emballées dans des feuilles de papier journal recouvertes de barbotine fibrée pour assurer une bonne étanchéité, fixées avec des adhésifs. Du sel marin, des oxydes/sulfates et carbonates de cuivre et de fer, des matières organiques seront déposées entre la céramique et le papier ou dispersés dans le four entre les pièces. Elles sont emballées à l’adhésif ou à la ficelle. Des fils de cuivres de différentes grosseurs, ou des ficelles enduites avec des saumures salines entourent les céramiques et laissent, après cuisson, des lignes de couleurs intéressantes. Des tissus enduits de solutions salines, puis séchées, recouvrent les pièces et apportent également de riches nuances colorées.

Après défournement et nettoyage, une cire d’abeille est posée à chaud (40°) sur les céramiques pour raviver les couleurs.

 

samedi 23 décembre 2006

Le four dragon de Blagnac.

Le service d’animation céramique “LES ATELIERS D’ART” de la commune de Blagnac en Haute Garonne, m’a invité à concevoir, construire et cuire un four dragon à l’occasion du festival pour jeunes enfants “Luluberlu” en mai 2009.
Ce projet fut réalisé avec l’aide de deux de mes  stagiaires: Delphine et Elodie, et deux animatrices: Laure et Laure! des “Ateliers d’Art” de Blagnac sous la responsabilité de Véronique G.
Les enfants de l’Atelier d’Art” ont modelés des oeufs en terre dans lesquels étaient cachés des “petits trésors” , en terre également, qui furent ouverts à l’issue de la cuisson.






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dimanche 17 décembre 2000

Le four médiéval de Saran. Cuisson du 14 novembre 2009.

Saran au nord-ouest d’Orléans, à 6 km du centre ville d’Orléans. Au nord, en lisière de la forêt d’Orléans.

Sur le site artisanal potier du Haut Moyen-Age (6/9 ème siècle).

Monsieur Sébastien Jesset, archéologue de l'INRAP, est responsable de ce projet. Le four a été reconstruit de la façon la plus fidèle qui soit  avec les différents matériaux retrouvés sur sur le site. Ce document a été rédigé avec l'aide de l'étude "Premier bilan de la campagne de fouilles de 2009"réalisée par Mr Jesset.
Le céramiste Pierre Garnault ainsi que moi-même avons conduit cette cuisson qui dura 4 à 5 heures. Malgré une chambre de cuisson largement ouverte, une température de plus de 1000° fut atteinte sans difficulté avec des branchages secs et de la charbonnette.

Le chantier archéologique de Saran est sous la rersponsabilité administrative de la Fédération Archéologique du Loiret.

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